évident non plus. On finit par échouer chez Giuseppe, où la pizza est écoeurante et la lasagne ordinaire. On en laisse la moitié. Le café, « obsequio de la casa » est fameux. On rentre. La ville n’est pas très animée à 9 h du soir, de grandes affiches lumineuses proclament : « Belize es Guatemala ». Sur une des affiches, quelqu’un a rajouté : « No mas negros por favor ». Dodo. Mercredi 31 décembre 1975, Chichicastenango, Gérard. Pension en face de la Farmacia Giron, 4$, pas merveilleux. Mauvaise surprise ce matin : aucun bistrot ouvert à 8 h 30. On déjeune à l’hôtel où le café est de l’eau tiède et les corn-flakes noyés de lait… Départ vers 9 h 30 pour Antigua, distante de 45 km. La bagnole a été réparée pour 10 $ ce qui n’est pas un cadeau. Carlo a pris une assurance (10 $ de plus), tout est bien. On s’arrête sur la Pan-American Highway pour voir la ville, mais c’est brumeux et sans intérêt. La Grande Plaine est finie, et aux abords d’Antigua, la route zigzague dans la montagne. On aperçoit un grand volcan. Volcan de agua ? Volcan de fuego ? (plus de 4000 m tous les deux). {Même pas vrai : en 2021, Wikipédia donne dans les 3700 m}. Puis c’est Antigua, calme comme on nous l’avait décrite, mais trop touristique, avec cireurs de chaussures, gardiens de voitures, vendeurs de colliers, guides de la ville… On visite un peu le musée, pas passionnant, puis quelques églises en ruines, toutes voûtes effondrées, certaines secouées par plusieurs terremotos et finalement abandonnées. On mange bien, dans un restau authentique, après avoir flâné dans le marché dont la partie comestibles est extraordinaire de couleurs, d’ambiance, d’authenticité, avec ses marchandes indiennes assises par terre dans leurs atours de couleurs vives, au milieu de leurs marchandises, avec ses petites échoppes où l’on peut boire un « licuado » ou une soupe, ou manger un bout de poulet… On prend quelques photos là où tout ça est éclairé d’un rayon de soleil favorable. Puis départ vers Chichicastenango, mais l ‘oeil de l’oeil de lynx d’Adriana a repéré sur la route un tas de cailloux à arpenter et nous voilà de nouveau sur une piste infernale. Je dors et ne sortirai même pas de la voiture. Il faut filer 1/2 $ au gardien, car l’heure de fermeture est passée. Il paraîtra que ces ruines de Iximche ne sont pas géniales. On repart. Un flic très sympa qui s’ennuie nous arrête pour discuter et éplucher les papiers. On prend la route de Chichi, qui tortille horriblement, monte, descend, Adriana fait chauffer les freins tant et plus et je me promets de conduire au retour. Puis ça monte fort, et c’est le moteur qui chauffe. Cette Oldsmobile est vraiment géniale. (Les français d’Amérique appelaient ça un « Os Mobile »). On arrive. Joli bled, mais à première vue pas génial. Un gamin nous conduit à la pension où pour 2 $ par personne on aura un bon plumard, mais une douche et un WC plutôt dégueulasses… On s’installe, puis on cherche à manger. Restau pour touriste, cher et pas bon, avec une viande inmâchable. Ça commence à cailler ferme. On va se balader vers la place du marché, et c’est déjà couvert de monde. Les indiens (Mayas Quiche), qui sont venus pour le marché s’apprêtent à passer la nuit du Nouvel An sous les arcades qui bordent la place avec une couverture sur le dos. Les stands commencent à pousser, et les pétards éclatent dans tous les coins, les gosses s’en donnent à coeur joie. Peu de touristes car pas d’hôtels et surtout pas d’hôtels chics. Là dessus, une ambiance de fête car demain c’est le premier janvier. Sur le parvis de la très vieille église brûlent des bâtons d’encens, des feux d’artifice, et dans les rues passe une bizarre procession mi-chrétienne, mi-païenne où des indiens en costume local transportent des objets
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Belize, Guatemala, Honduras
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