Dimanche 2 mai, Singapore et nuit de train, Martine.
Déjeuner assez tardif, puis re-shopping. Apparemment on est privés des merveilles du commerce moderne… On finit par trouver un pantalon et
une chemise pour Gérard, et je vois le même ensemble que celui que j’ai acheté deux jours plus tôt… pour 8 $ 50 de moins.
On file ranger nos affaires, puis après le repas on rend visite au temple hindouiste « Sri Mariammam ». Balade sur le port, dans le quartier
chinois ; Gérard fait quelques photos au squintar, mais le temps couvert n’offre pas une lumière très favorable.
On repasse à l’hôtel prendre nos fidèles sacs à dos, puis on se renseigne sur le moyen d’aller à la gare tout en compulsant le fascicule sur les
itinéraires. Dûment munis de ce double avantage, on se trompe deux fois de bus avant de trouver celui qui nous mène à bon port ! Et là… on
attend… D’abord que le train arrive, puis que les grilles daignent s’ouvrir, puis que le douanier veuille bien vérifier papiers et bagages de tous
les passagers, puis enfin que le train parte… Et maintenant, il n’y a plus qu’à… s’armer de patience : il y a tout de même près de 700 km à
parcourir !
Ceci dit, le train part à 21 h 30 pile, l’heure annoncée. On est à Singapore, que diable ! Veine : il y a plein de place, et nous avons chacun une
banquette pour deux : ça va permettre de piquer un roupillon. Ça ne vaut pas une couchette de seconde, mais le prix est quasiment la moitié.
Singapore – Kota Baruh pour 23 $ en 3° classe, alors qu’en couchette seconde, c’est 40 $ par personne.
Lundi 3 mai, Kota-Baruh, Martine.
Hôtel Malaysia, près du marché, 6 $ la chambre.
Nous avons passé toute la nuit et toute la journée dans le train : c’est long, d’autant plus qu’il fait très chaud en dépit des fenêtres grandes
ouvertes {Voyage dans le temps : environ 40 km/h de moyenne, fenêtres manoeuvrables…}.
Heureusement le paysage est magnifique : forêt dense presque tout au long du voyage, sauf à de rares endroits où les paysans pratiquent les
cultures sur brûlis. C’est très intéressant, car on voit encore les troncs à demi calcinés, les cultures actuelles, et les terres abandonnées des
années précédentes qui se couvrent peu à peu de végétation. (C’est la prof de géographie qui semble parler ici ?). Les habitations de bois sont
sur pilotis… ça se comprend. La forêt semble également pas mal exploitée ; on suppose qu’il y a là des tecks. {Pourtant Ikéa reste à inventer et le
mobilier de teck n’est pas encore à la mode !}
Les arrêts sont nombreux, le train se vide ou se remplit au fil des kilomètres. Notre wagon situé en queue de train, reste relativement tranquille,
mis à part le défilé des petits marchands de « nasi » et de fruits.
Nous arrivons à destination vers 16 h 30, et le train nous abandonne à 6 km de Kota-Baruh. Il nous faut prendre un taxi pour finir, car
personne ne semble comprendre que nous cherchons le bus… ? L’Orient reste plein de mystères. Plus cher, certes, mais tant pis : on en a plein
les bottes ! On se fait emmener dans un hôtel très correct où nous attend l’habituelle et délectable douche !
Petite visite éclair de la ville, qui ne semble pas inoubliable. Repas et dodo bien gagné.