Une petite visite du port, une petite paella, et un petit « robolito » (poisson local) qu’une mémé vient me vendre pour « medio precio », et nous partons à l’autocar. Il pleut. Nous quittons le port pour filer vers Villahermosa. La route se déroule dans un paysage tropical magnifique : montagne entièrement recouvertes de végétation luxuriante, lacs, bananiers, zébus ( ?), cocotiers, papayers et des myriades d’arbres aussi bizarres qu’inconnus et gigantesques. Il semble ne pas y en avoir deux identiques. Certains ont des troncs nus couronnés d’un petit bouquet de palmes, d’autres ont pour fruits de gigantesques haricots (caroubiers ?). Le voyage s’achèvera de nuit après de nombreux (et longs) arrêts. L’ « opérateur », pas très « reliable » {la terminologie US nous imprègne encore !) drague tant et plus toutes les passagères à portée de son sourire, une à chaque arrêt, et ça mobilise tous ses sens lorsqu’il conduit. Ce qui ne nous emballe pas. Mais c’est mieux tout de même que lorsqu’en l’absence de proie, il met sa radio à fond… Arrivée vers 9 h à la « Casa de Huespedes » où l’on nous propose un taudis avec vue imprenable sur le garage d’autocars pour 70 pesos. On refuse. On trouve un autre logis à 70,50 sans lumière. On insiste, les prix augmentent : 80, 100… On finit par se rabattre sur une chambre assez bien à 90 pesos. Un peu le coup du héron… Dimanche 14 décembre, Villahermosa, Gérard puis Martine (Chambre à 60 pesos). Lever vers 10 h, départ 11 h : Expérience fort désagréable dans un restaurant bordélique et coûteux : nous perdons 1 h ½ et moult pesos…On ne gagne pas à tous les coups ! Recherche longue et infructueuse de la « Officina de turismo ».. Nous finissons par aboutir à la prison ! Le moral est en baisse. Puis recherche longue et fructueuse, tous seuls comme des grands, du Parque de la Venta, où on finit par passer par dessus les grilles (eu égard à l’heure tardive), et qui est fort intéressant et très connu. Nous y découvrons les fameuses « têtes » Olmèques, dont le faciès quasi négroïde cache encore bien des mystères. Animaux divers et nombreux, têtes Olmèques, touristes de tous poils : italiens, allemands bardés de Hasselblads. {Avant l’invention du numérique, le Hasselblad, rêve de tout photographe, est la Rolls du moyen format que l’on n’appelle pas encore « argentique »}. Retour à l’hôtel ; ce soir, musée de Tabasco, ouvert en soirée. Nous y restons 3h. Bien que provincial, le musée est très chouette : beaucoup de personnages ou de têtes seules en terre cuite, dans des attitudes et expressions étonnantes de réalisme. Des reproductions de « livres » Aztèques originellement sur cuir, et de peinture murales qui peuvent rappeler celles de la Crète. Nous discutons longuement avec un couple d’italiens, tout heureux de rencontrer des européens frères latins. Le courant passe entre nous, Adriana, et Carlo qui sont florentins. Ce sera le début d’une longue amitié à éclipses…
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Au Mexique
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