L’épisode Mexico se termine hélas ! On fait les bagages, puis on bigophone à Alfredo qui nous attendra au métro « Normal ». C’est l’anniversaire du Grand père. Nous sommes reçus très chaleureusement, whisky, olives, cacahuètes… Les gens nous assaillent de moult questions puis exhibent quelques mots de français, où revient souvent : « Comme-ci comme-ça », que décidément les étrangers adorent. Alfredo nous présente à tous. On mange des tamales magnifiques, tandis qu’un guitariste et une chanteuse fort inspirés font chanter toute la famille et pleurer le Grand père. C’est très lyrique, on entend souvent : « Mi corrazon » ou encore « mi alma »… Mais il y a aussi quelques chansons humoristiques voire gaillardes, qu’Alfredo traduit tant bien que mal. C’est vraiment une magnifique soirée, mais qu’est-ce qu’on se caille ! On rate bien sûr le métro, le dernier, mais enfin, alors que tous partent, qu’on nous souhaite des tas de bonheurs, arrive Jaime, le frère aîné, béret, foulard. Il dit à peine « Buenas noches », et propose de nous ramener à l’hôtel en voiture. Nous nous couchons à 3 h. {Relisant ces lignes oubliées depuis trente cinq ans, je réalise à quel point c’était une chance de disposer de tous ce temps, de toute cette liberté, pour vivre vraiment sur place, apprécier les lieux les plus ordinaires, les transports en commun, les restaurants, les bars, la lumière du petit déjeuner rencontrer les gens, répondre « oui » à chaque proposition… Le Mexique restera sans aucun doute l’un de nos plus forts souvenirs…} Dimanche 18 janvier, Guanajuato, Martine Nous quittons (pour longtemps sans doute) Mexico et sa redoutable pollution. De nouveau nous reprenons les longs voyages en car oubliés depuis plus d’un mois et notre destin de routards. Cinq heures et demi de trajet où nous avons beaucoup sommeillé, pour compenser une nuit très courte, puis nous arrivons à Guanajuato, très jolie ville nichée au pied des montagnes, qui fut une ville minière mythique. Vue d’une des collines environnantes que nous nous sommes hâtés de gravir, la ville nous fait penser à Ghardaïa. Nous explorons notre nouveau domaine, ruelles, marché, et écoutons l’inévitable orchestre de mariachis (on en a entendu de meilleurs…). Repas, lecture et dodo. Lundi 19 janvier, Guanajuato, Martine, puis Gérard Hôtel Reforma, Calle Juarez, 45 pesos. Virée à San Miguel de Allende, un peu fatigant car c’est à nouveau 4 h de route, et les inévitables fumeurs nombreux dans les cars. {Hé, oui, le « politiquement correct n’est pas à l’ordre du jour, et la simple idée que la fumée peu indisposer est encore incompréhensible en ces années. Par ailleurs, Le nom d’Allende n’est pas encore synonyme de résistance au fascisme, car le coup d’état chilien est encore en gestation…} La ville mérite sa réputation, elle est magnifique, avec ses nombreuses églises baroques (colonial) aux portails surchargés. Les maisons, anciennes pour
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