des travailleurs nous expliquent : 525 mètres de fond. 50 mineurs, 30 camions de minerai par jour, soit 30 kg d’argent plus un peu de quartz… Les colonisateurs n’ont pas laissé grand-chose. Nous rentrons à pieds, dans un vent qui glace les veines. C’est avec plaisir qu’après un bon « jugo », on se repose un peu, avant de retrouver l’ambiance des soirées que l’on aime tant ; mais il fait de plus en plus froid. Mercredi 21 janvier, Guanajuato, Gérard Ce sera notre dernier jour au Mexique. Et quand donc y reviendrons nous ? Repos relatif : tout ce que nous n’avons pas encore vu, il faut le trouver aujourd’hui. Et nous découvrons maintes ruelles, églises, jolies maisons… et finalement tombons sur le charmant Zocalo, minuscule, bien caché derrière ses arbres bien taillés, et qui recèle entre autres joyaux le meilleur restau de la ville. Pour 25 pesos menu complet, on se régale d’un « pollo en salsa de champiñones ». Mais il fait de plus en plus froid, le vent force, le soleil se cache, et on va maintenant de bistrot en café… Une petite visite à l’inévitable statue équestre brandissant comme tant d’autres un flambeau. Mais le vent a finalement raison de notre courage. Un dernier « jugo », puis on récupère nos sacs, et on saute dans un car de la « Estrella blanca », direction Laredo, cap plein nord. Chouette, le car n’est pas plein, on pourra dormir un peu. (Martine dormira même beaucoup !). C’en est déjà fini du Mexique… Aux arrêts de la nuit (Sans Luis Potosi, Saltillo, Monterrey), nous ne trouvons que d’immenses « terminales » qui ressemblent déjà à ceux des Etats-Unis : la transition est en marche. _____________________________ Notes 1. La mention peut aujourd’hui sembler inutile, puisque aujourd’hui toute jeune femme se doit d’avoir essayé cette méthode… Mais A l’époque, personne en Europe n’aurait copié cela ! 2. Au-delà des bonnes intentions du créateur de cette ligne de chemin de fer, il convient de lire le remarquable point de vue historique d’Eduardo Galeano : « Les veines ouvertes de l’Amérique Latine » 3. En fait, Martine a raison : j’essaye. Mon castillan sonne assez bien, et laisse à croire que je maîtrise la langue… Mais lorsque le débat se complique et s’étend à la philosophie, à la géographie, à la politique, mon vocabulaire montre vite ses limites ! Je n’ai, en tous cas, jamais oublié cette longue discussion confiante sur le développement. 4. A ce point de notre périple, rien ne prouve encore que notre pécule sera suffisant, nous avons quelques inquiétudes et surveillons le niveau des ressources. Nous pensons parfois à l’hypothèse de chercher du travail pour arrondir les angles. Mais où et à quel prix ?
Carnet de route Carnet de route Noir et Blanc Noir et Blanc Photos couleur Photos couleur
Carnet
Au Mexique
 <--- <--- Notre périple Notre périple