Royal est d'ailleurs très bien, la chambre est spacieuse et claire. Je fonce illico à la station réserver sur le bus afghan. Ils sont réputés moins « confortables », mais tant pis. L'après midi, nous déambulons à la recherche d'un restau correct que nous ne trouvons pas, mais nous découvrons une jolie ville très colorées, vivante, où les artisans nombreux sont groupés par rue comme souvent ici : orfèvres, cordonniers... banques même ! Finalement nous cassons une croûte dans un boui-boui où on nous sert une viande improbable accompagné d'un immanquable curry. Et ce fameux pain strié. On y discute (un peu) avec un suisse et un français déjà déguisés en sadous de pacotille (les autochtones doivent se marrer doucement), qui prennent l'air de nous prendre pour des demeurés quand Martine leur révèle qu'on a cherché des journaux européens. Eux ont sans doute rayé l'Europe (et le comptes numérotés) de leur mémoire... On traîne longuement dans les rues égayées de ces jolies mosquées à clochetons. Repas original à l'hôtel : riz au carry de mouton... Samedi 26 juin 1976, Kabul, Martine Hôtel New Bandi-Amir, 40 Afgh, bien. Recopier les tarifs de la page précédente ? On se lève vers 6 h1/2, petit déjeuner copieux dans la chambre, puis calèche jusqu'au bus afghan. On case tant bien que mal notre fourbi sur le toit, et Gérard surveille jalousement l'entassement des bagages et l'assujettissement de la bâche sensée protéger de la poussière... et de la pluie ? On s'entasse plutôt mal sur une banquette à trois ; notre compagnon de voyage est une véritable baraque, et comme il est sur l'emplacement de la roue, il a réellement les genoux dans le menton, ce qui le fera râler et gigoter tout au long du voyage. La route s'élève graduellement dans un paysage désertique et grandiose. En dépit de l'altitude, l'air est toujours aussi chaud et de plus en plus sec. On parvient assez rapidement à la frontière, mais là, on va poireauter trois heures, entre douanes afghanes et pakistanaise, contrôles de police... Nous avons le grand plaisir de retrouver ce cher Guy, qui était à Peshawar la veille, mais que nous n'avons pas croisé. {Aléas incompréhensibles, n'est-ce pas, à l'heure du téléphone portable ; nous n'avions AUCUN moyen de retrouver quelqu'un lorsque nous nous quittions...} Mais il nous abandonne déjà pour attraper le bus pour la ville voisine alors que nous avons le nôtre. L'inspection des bagages du toit est particulièrement gratinée : il faut débâcher, tout descendre, ouvrir, contrôler, refermer et tout remettre en place.
Carnet
L’Afghanistan
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