Ensuite, c’est la découverte dans les ailes de la pagode (le plan est cruciforme) de la véritable industrie nationale : l’industrie religieuse… Fabricants de « Htis » en tôle dorée à la feuille, qui représentent un immense boulot, sculpteurs de Bouddhas de marbre disponibles dans toutes les tailles mais de posture stéréotypée, fabricants de stèles, de trônes, etc… les artisans sont innombrables, invariablement vêtus de l’uniforme birman : la jupe à carreaux… En sortant de là, on tombe sur un jeune homme sympathique qui nous invite chez lui, le cœur sur la main, et mobilise l’anglais dont il dispose : « please, follow me to my home ». On follow volontiers. {A l’époque, ce n’était pas un follow virtuel à la twitter ;-) } Il nous offre le thé (les bonnes habitudes ne se sont pas perdues) (au lait), et nous présente toute sa famille. Puis il nous invite à une fête où l’on pourra voir des « burmese dances » ce soir, et ce sera exécuté par ses frères et sœurs ! On se fait écrire l’adresse en birman de peur de louper ça. Il y a juste le temps de s’envoyer une citronnade réconfortante et de manger un petit quelque chose, puis de sauter dans un trishaw. Il s’avère que c’est très loin, très sombre, et très compliqué. Sur place (la cour d’un temple), nous retrouvons nos artistes, et on nous invite gentiment dans les coulisses du spectacle. (Un benne de camion derrière la scène de fortune). Là se préparent les acteurs, poudrés, fardés, couverts d’une dizaine d’épaisseurs de costumes. On nous ré-offre une tasse de thé (au lait) accompagnée de biscuits. Le plus jeune garçon, gai et curieux, nous pose des milliers de questions sur nous, notre pays, notre voyage… Puis le spectacle commence, et c’est une longue suite de danses très formelles ou burlesques (autant qu’on puisse juger !) où le jeune homme excelle. Il y a des sketches en forme de farce dont curieusement l’humour nous est presque accessible en dépit de l’imperméabilité de la langue. Comparé aux danses balinaises, c’est moins académique, moins fignolé, et plus accessible. Mais la position debout (pas de sièges) est fort incommode au bout d’un moment. Nous observons l’assistance : une majorité de bonzes, qui rient très fort (pas de bonzes tristes, ici !), quelques marchands ambulants (jus de canne, beignets), aucun européen. Vers minuit, la fête s’achève, et on prend le chemin du retour (encore plus sombre), accompagnés par notre recrue de l’après midi qui nous fait des adieux émouvants : « I will never forget ». Les gens de ce pays sont vraiment fantastiques : nulle agressivité, une gentillesse omniprésente et spontanée, une curiosité sympathique, une ferveur émouvante… Nous non plus nous n’oublierons jamais ! {Que n’avons-nous alors pris de photos, des adresses, des comptes Facebook ?}
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En Birmanie
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