Le Mexique Est-ce le début du « vrai » voyage ? L’Amérique, c’était encore la culture européenne, la population européenne… Le dépaysement y était fort mais au fond on ne changeait pas de Monde. Et puis le cinéma et la publicité nous avaient bien préparés… Mais le Mexique ! Que de rêves, que de questions, que d’espoirs ! Dans les seventies, le Mexique est peu parcouru par les européens ; nous y rencontrerons très peu de français. Les italiens avec qui nous voyagerons plusieurs semaines sont des spécimen rares. Les seuls touristes sont des américains, bien entendu, et le pays est marqué par la présence de cet immense pays, de cette immense masse économique, de cette richesse. Et c’est un fort bon passeport de ne pas être « gringo » au Mexique, et de ne pas arborer le chapeau texan, de parler un tant soit peu d’espagnol. Ce sera l’une de nos étapes préférées : la couleur, la lumière, les paysages immenses, variés, extrêmes, la cuisine savoureuse et fruitée, l’histoire omniprésente et en marche, la vie intense des villes font de ce pays une découverte passionnante au-delà de la misère souvent palpable. {Mexico, bien qu’étant déjà une immense capitale, célèbre pour sa pollution, n’est pas encore ceinte des immenses bidonvilles actuels, et l’exode rural n’a pas encore désertifié les villages et les montagnes ; l’insécurité ne sévit pas encore, et nous ne serons nulle part inquiétés quel que soit le lieu et l’heure}. Dès le passage de la frontière, on change en effet d’univers. Ce n’est pas un scoop, mais c’est vraiment frappant. Au début, les paysages ne sont guère idylliques : sable, sommets arrondis, usés et arides, plateaux caillouteux interminables… Mais au reste, tout est différent brusquement : les gens, les costumes, les voitures, les autocars, les odeurs. Et la sonorité de la langue mexicaine, articulée, rythmée, marquée, qui tranche avec l’anglais mal mâché du Texas. L’apparence d’opulence disparaît d’un coup. Nous arrivons à Chihuahua vers 16 h. Beaucoup de monde à l’arrêt de bus. Une chambre (correcte sans plus) vite trouvée (40 pesos), et nous partons à la découverte de notre nouveau terrain d‘exploration. Bizarrement, la ville nous rappelle l’Algérie. Ici plus de buildings ; maisons basses aux toits plats et aux finitions hâtives, entretien approximatif et saleté. Mais la gaîté domine, et l’on nous adresse la parole avec sympathie. Beaucoup d’indiens, et d’indiennes portant robes multiples et colorées descendant au genou, portant leurs bébés au dos dans de grandes écharpes colorées. (1) La mention peut
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Au Mexique
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