Vendredi 12 mars, Kuta, Gérard. Beau temps aujourd’hui pour la balade prévue à Besakih. Et nous voilà donc tous les quatre à nous tanner les fesses durant plusieurs heures (il y a 60 km) en évitant avec brio les poules, les chiens, les vélos, les piétons, et si possible les trous dans la route… Tout au long, la campagne est charmante, les gens souriants, les femmes ont de beaux seins et n’en font pas mystère, et les paysages de rizières sont magnifiques. On y bosse beaucoup. La route s’élève sur le Mont Agung, mais nos Yamahas relèvent le défi. Vaste, le temple est porteur de tous les mystères de l’Orient, avec ses tours à toits multiples montant vers le Nirvanha. Pourtant, rien ici n’est grandiose. Les balinais n’ont pas la fibre orgueilleuse des bâtisseurs de cathédrales ; ici tout est à l’échelle humaine, tant par les dimensions que par la durée. On ne vise ici ni à défier le ciel ni à défier le temps. On sait que c’est peine perdue. Partout de petites offrandes, elles aussi modestes : coupelles de feuilles de bambou décorées de fleurs, quelques grains de riz… Nulle ostentation ni fanatisme. Dans la rue d’un village, une femme portant un plateau d’offrandes sur la tête déposait ses présents le long du chemin ; un chien la suivait à dix pas, qui avalait promptement le riz des dieux ou des démons. Sans que quiconque s’en offusque… Un peu de lèche vitrines (si on peut dire, car les échoppes n’en ont guère), quelques achats d’artisanat (couverts sculptés, bijoux : mais où va-t- on mettre tout ça ?) et on se laisse glisser calmement vers un restau, qui s’avère un restau à touristes où nous attendent de « special prices »… La nourriture est quelconque mais le cadre splendide face à une vaste vallée montagneuse où s’étagent les rizières. Le long de la descente, on immortalise de très belles scènes champêtres où posent gentiment de jeunes paysans à qui l’on offre des cigarettes. Quel boulot de titan, le riz ! Et ce n’est pas les buffles qui diront le contraire. Puis c’est l’inévitable rincée de fin d’aprème. A Klungkung, visite du palais du Rajah au plafond décoré d’incroyables peintures. Tortures de l’enfer, pauvres hères dévorés par tous les animaux possibles, empalés sur toutes sortes d’objets ; mais cela semble se passer dans la joie si l’on en juge par les sourires… Samedi 13 mars, Kutah, Gérard Il flotte toute la nuit, et au matin encore. Nous restons donc paresseusement à Kutah. Dès le petit déjeûner, c’est le défilé quotidien des artisants ou supposés tels ; discussions interminables et « I give you special prices » garantis. Oralement. Ce matin, il y a un bel objet en corne travaillée ; le gars en veut 25 000 rp. Au bout d’une heure, à la fin du p’tit dèje, on en est à 8 000 rp. Entre temps, Martine a acheté pour 2 000 rp un collier qui avait démarré à 6 000. (Je suis toujours aussi mal à l’aise avec ces affaires de prix. Certes on peut obtenir moins que ce qui est proposé, mais ces chiffres sont dérisoires pour nous et vitaux pour eux… Un jour de notre périple d’occidentaux représente un mois d’une famille ici…).
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