putih » agrémenté de trois haricots et d’un bout de viande dure. L’après midi s’avance… Vers 15 h, enfin, une trompe poussive retentit, et on lève enfin l’ancre ; et tout de suite ça va mieux. On se met à investiguer le bayeau, et on découvre des coursives miteuses, des toilettes ravagées, grouillantes de bestioles diverses, sans eau courante, mis à part les 5 cm qui croupissent sur le sol. Seul le bar (il y en a un !) est acceptable ; on y commande un thé. Le soir, nasi putih (non ?!) au poisson servi sur un bout de sac en plastique (on ne trouve que ça). Le navire longe de nombreuses petites îles plates bordées de cocotiers. Un film américain. Le Krakatoa, ce sera de nuit, bien entendu ! On s’installe sur le pont supérieur arrière, plus propre, où l’on s’endort comme des bienheureux après un coucher de soleil magnifique de plus dans notre musette de voyageurs. Pas blasés, les indonésiens montent à la proue l’admirer en chantant des mélopées qui évoquent Tahiti et les îles pacifiques, tout en se bousculant autour des jeunes gens occidentaux blonds et poilus, apparemment plus attirants que les belles indonésiennes qui sont un peu délaissées. Au détour d’une coursive, je me fais peloter par un gros type adipeux qui m’adresse un engageant clin d’œil… Lundi 5 au mardi 6 avril, KM Batang-Hari, puis Tiga-Tiga (1000 rp pour deux à 4 dans la chambre, très moyen…) Nuit agréable sur le pont supérieur arrière, par terre, au milieu de nombreux voyageurs indonésiens et de quelques routards. Deux ornithologues danois ont trouvé les meilleures places sur deux planches suspendues. Pas de pluie, cette nuit, pas de bêtes, et même un rideau… La journée est calme, la mer très belle ; Sumatra que l’on longe à quelques kilomètres semble magnifique sous sa couverture menaçante de nuages sombres. Sur la mer, ciel très bleu. Je discute beaucoup avec les nombreux anglophones, Martine avec Chris le maori qui jacte français. La journée est coupée par la soupe populaire : riz avec quelques légumes et un bout de viande avancée, mangeable cependant, servi dans ce qu’on peut… L’envie de toilettes est totalement annihilée par l’odeur de WC mal tenu. Cependant, vient un moment où l’odeur de campur qui s’échappe de la cuisine nous pousse à nous réfugier dans les dits WC ! Très beau coucher de soleil ce soir encore, et on s’allonge bienheureux. Réveil vers 3 h ; il pleut un peu et nos duvets sont mouillés ; on se réfugie sous une bâche, et on se rendort. 4 h : la bruine devient pluie diluvienne. La misérable bâche fait eau de toutes parts. On monte chercher les sacs, et on se fait saucer d’importance. Ceux qui sont restés en haut sont à tordre. Ça se calme, on redort. 5 h : le haut parleur diffuse la prière du matin. C’en est trop : on se lève définitivement ; déjeuner, thé chaud… Le soleil apparaît, et sèche rapidement nos affaires de voyageurs. Vers 10 h, les deux danois se réveillent… ils n’ont pas même remarqué qu’il avait plu ! Journée semblable à la précédente : on parle du voyage, on échange avec d’autres voyageurs sur ce qu’on fera dans les jours à venir… Vers 16 h, le port de Padang est en vue, et à 18 h Batang Hari est impeccablement mis à quai par des marins bien rompus à la manœuvre et
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