De temps à autres, un coup d’œil sur la Letitia, qui attend paisiblement, là bas sur l’eau, si confortable ; si rassurante, tous
feux de bord et de pont allumés. A 11h, nos passeports, partis on ne sait où, reviennent. Ils faut maintenant passer à l’immigration. De
toute évidence, des voyageurs comme nous ne sont pas monnaie courante, et les fonctionnaires sont perplexes, les procédures pas rôdées.
Enfin, un agent nous accompagne gentiment (imaginons ça chez nous !) à notre premier hôtel en Asie. L’Abadan. Personne ne parle
anglais, notre petit lexique nous permet de comprendre que ça coûte l’équivalent de 10 $, il n’y a pas l’eau courante, et nos premiers voisins
sont deux gros cafards…
Nous nous endormons dans nos draps sales en essayant de ne pas trop ruminer nos premières impressions asiatiques…
Letitia au mouillage
dans la baie de Macassar,
28 février 1976…