Dimanche 23 mai, Bangkok, Gérard Départ à 7 h, puisqu’on s’est promis de réussir LES photos ! Samlor jusqu’aux ruines : les pierres ont en effet bien meilleure allure sous cette lumière, et on se reproche une fois de plus de ne pas être levés tous les matins aux aurores… Pourtant, la fraîcheur ne dure guère, et dès que le soleil a un peu grimpé apparaissent les premières suées. Vers 8 h, nous sommes de retour pour le petit déjeuner : petits pains, thé glacé, omelette. Mais à 9 h, contrairement à nos infos, pas de bateau ! On apprend avec joie qu’il faut attendre 11 h. La barque se remplit de paysannes chargées de monceaux de légumes. Et à 11 h pétantes, c’est le départ, et la balade très intéressante sur la Chao Phraya. On découvre la vie tout entière tournée vers le fleuve : maisons sur pilotis sans accès par la terre, pêcheurs, commerces tournés vers la navigation, gargottes installées sur de minuscules canots, colportant des soupes d’un bateau à l’autre… sans renverser quoi que ce soit ! Nous déposons les paysans chacun sur son ponton. Vers 2 h, arrivée à Ban Saï, ça nous a coûté 20 baths. Là, une superbe bateau, ponté, couvert, mais très bruyant, nous prend en charge et fonce vers la Grande Ville. La pluie se met alors de la partie. A 4 h, on nous largue en catastrophe dans l’arrière cour d’un honteux marché de Bangkok ; décidément, les transports ne sont pas prévus pour nous autres routards ! Un bon sweet and sour au restau du Wat Phrakeo, et le bus 25 (on commence à avoir nos habitudes !) nous ramène à l’Atlanta, où l’on retrouve avec plaisir Hughes et Eric qui nous racontent les derniers développements de leur aventure. On a une lettre des Arnoux, ce qui me réconforte. (Les Arnoux sont de vieux amis de mes parents, lui est ingénieur chez Total et bosse en Birmanie ; il est entendu que nous ferons escale chez eux à Rangoon.). Lundi 24 mai, Bangkok, Martine. Bureau de poste en début de matinée. On expédie un nouveau paquet de presque 4 kg : vêtements inutiles, livres achevés… (130 baths). Puis American Express où l’on récolte eux lettres : chouette ! Une de Grenoble, et une de copains du Canada. Achat du Nouvel Obs. et du Monde à la librairie française de Siam square. Au début de l’aprème, visite du quartier chinois, puis nous retournons au Wat Po acheter quelques broderies sur soie. Retour sous la pluie après avoir vainement essayé de retrouver les lunettes noires que Gérard a égarées. Piscine, repas et camembert avec Hughes et Eric, de plus en plus démoralisés par les rebondissements de leur aventure, et surexcités. {Lisant 35 ans plus tard « La Trace du Serpent », j’y retrouve trait pour trait ce qu’ils nous décrivaient alors, et je réalise que c’est en effet à Bangkok au mois de mai 1976 que les terribles agissements de Charles Sobhraj commencent à être découverts et compris, en partie avec l’aide de Hughes et Eric : ils n’avaient donc pas affabulé !} Puis ce sera la Birmanie, la plus étonnante de nos étapes…
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En Thaïlande
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