petits exemplaires. La frise qui entoure le site figure aussi des Bouddhas marchants. Sur le site, beaucoup de vendeurs de fausses antiquités, des
mendiants, des stands de Coca-Cola.
Pour deux baths de plus, un cyclo aux couleurs éclatantes nous amène à la ville. Difficile de trouver un hôtel (assez crado), difficile aussi de
manger. Personne ici ne parle anglais, et notre thaï reste pauvre ! Il nous faut de nombreuses démarches pour obtenir une indication sur le
moyen d’aller à Bangkok. Et toujours pas moyen de trouver du coton. {Ou d’expliquer ce que c’est ? Mais pourquoi diable avions nous besoin de
coton ? Pour se boucher les oreilles, ou à cause d’un bobo ?}.
La ville nous semble sans intérêt et plutôt désagréable, après l’enchantement du nord.
Samedi 22 mai, Ayutthaya, Gérard.
Hôtel Cathay, 40 baths, très bien.
On se lève très tôt pour prendre le bus, et finalement on rate celui de 7 h 15 (montre arrêtée), et on doit se rabattre sur l’omnibus de 8 h. Une
ruine de véhicule, bruyant et poussif, qui s’arrête dès que quelqu’un à la ronde donne un signe de vie, et recrute à tout va en faisant le tour de
chaque bled tant qu’il n’est pas archi plein. Deux heures plus tard, les mêmes, doivent changer de bus, ce qui n’était pas prévu. Le trajet a dû
changer entre temps. Puis, vers 2h ½, on nous largue en pleine nature en nous montrant vaguement d’un signe de la main la direction probable
d’Ayutthaya ! On en reste « sciés » : voilà un bus qui fait le tour du moindre hameau pendant des heures, et qui évite soigneusement la plus
grande ville du secteur en passant à 4 km… On renonce à comprendre, notre thaïlandais n’est évidemment pas assez riche !
Heureusement, et sans surprise, un samlor nous prend illico et nous amène à l’hôtel Cathay qui se révèle être très propre pour un prix
modique. Douche bienfaisante, puis nous repartons derechef pour le champ de ruines aperçu au passage. Ensemble très vaste (encore
davantage qu’à Sukhothai, et très imposant. Stupas par dizaines, tous avec un petit air penché, et tous de brique recouverte de stuc. La plupart
sont fort endommagés ; on accuse les birmans, mais le temps y est sans doute pour beaucoup. Le matériau n’est pas à l’épreuve des déluges
tropicaux. Innombrables statues de Bouddhas, ou de morceaux de Bouddha. Quelques uns sont entiers ou fortement replâtrés. On regrette
d’avoir laissé les appareils photo à l’hôtel, mais on se promet de revenir demain dès l’aube avec une lumière favorable. {Nous tirerons fièrement
le portrait de cette magnifique tête voluptueusement enchâssée dans les racines tentaculaires d’un immense banyan, certains d’avoir fait une
découverte… sans nous douter que 35 ans plus tard c’est cette image même qui sortira à la moindre requête sur l’Internet !}
De retour au centre, nous nous mettons en quête d’un restaurant correct {appétissant en tous cas, car il faut faire des efforts pour se nourrir
suffisamment, sur cette longue route…} Finalement, nous mangeons pour très cher dans un restaurant au bord de la rivière correct mais sans
plus.
Nous sommes assez surpris qu’un site aussi riche qu’Ayutthaya ne dispose pas plus d’installations touristiques. Et sur le site, nous n’avons
rencontré qu’une seule visiteuse…