Avec l’aide d’une jolie bibliothécaire, on finit par dégauchir le petit bâtiment, mais il est déjà bouclé. Chou blanc. On flâne alors un peu sur ce campus, où règne une ambiance décontractée. Après quelques errances, on s’attaque à la route de Doï Sutep, le Temple de la Montagne. Très belle, elle surplombe Chiang Maï, il y fait frais, et l’on traverse des forêts tropicales. Marine se souvient de la route du Larmont (Franche- Comté), et je me crois transporté à St Nizier du Moucherotte… Le temple lui-même est accessible par un magnifique escalier serpent, gigantesque. Depuis le parvis ( ?) on domine la plaine, vaste, horizontale, un peu brumeuse ; vide à part la petite agglomération. Je pense au Grenoble des estampes du XVII° siècle {nostalgie du pays après 8 mois de route ?} {Le fameux escalier est aujourd’hui aussi célèbre que la fête de l’eau de Chiang Maï !}. Le temple est l’un des plus beau que nous ayons vu, décoré de remarquables panneaux de porte sculptés et dorés. Il abrite aussi une centaine de cloches de formes et de tailles différentes, aux sons variés. Nous sommes seuls sur le site. Pas un occidental, en tous cas. Comme le soir s’approche, et avec lui l’heure fatidique où la Honda se transformera en citrouille (ou en tous cas en sur-taxation), nous renonçons à rendre visite aux Méos de service, et redescendons voluptueusement. (Certes cette pétrolette n’est pas ma « BM » pour laquelle j’ai une pensée émue, mais c’est bien agréable tout de même). Puis c’est la retour au « Je t’aime » pour la dernière nuit. {Pourquoi diable n’ai-je aucune photo de la jolie hôtesse ?}. Demain, départ matinal. Au Daret, nous retrouvons le Franco genevois avec qui nous parlons longuement… Vendredi 21 mai, Sukhothai, Gérard. Hôtel chinois, ? baths, à peine correct. Lever à 5 h (c’est pas des vacances !), adieu ému à la charmante hotesse, à qui j’ai appris hier la signification de son enseigne… A 6 h 25 on est à la station, et à 6 h 30 le bus démarre : adieu, le nord de la Thaïlande, un de nos jolis périples… Ce sera le topo habituel : arrêts incessants, paquets partout, poules dans le couloir, 3 par siège, avec un chauffeur qui fonce comme un taureau ! Sont-ce les fuites du pot d’échappement : Martine dort ?! La campagne, comme alentour Chiang Maï, est déserte, champs fauchés, quelques buffles désemparés. A midi presque pétantes, on débarque devant les ruines qui rendent Sukhothai célèbre, à 12 km de la ville elle-même. Soupe de pâtes peu appétissante arrosée d’un bon Coca, et hop, une petite visite ! Le temps est couvert, mais chaud et lourd. Torse nu dans les ruines, je transpire autant que Paul. Le site est vaste (trop), semé d’un grand nombre de stupas de brique et de stuc, presque tous penchés comme dans un naufrage ou écroulés. La plupart des ouvrages ont beaucoup souffert du temps et sont bien cabossés. A part le noyau des colonnes, de roche dure et spongieuse, rien n’est de pierre. Les immenses Bouddhas, assis ou debout selon leur degré de fatigue, sont eux aussi de ciment (armé, ce qui est paradoxal pour des Bouddhas). Comme jadis à Tulum, les fortifications ne sont plus qu’un vague talus recouvert de végétation. Nous ne trouvons pas le courage de suivre la route jusqu’au « Bouddha marchant », là bas très loin (mon Bouddha pour une Honda !), et nous nous contentons des
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En Thaïlande
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