chiant, mais qui nous stupéfie par sa maîtrise des langues : cet homme qui voyage avec femme et enfants, parle couramment (et à s’y tromper !) anglais, français, espagnol, danois, sans parler de l’indonésien, et dit-il, arabe. De fait, en montant dans le bus à l’arrêt du « passage de l’équateur », il entamme avec le chauffeur une longue conversation en javanais, où de toute évidence il intéresse celui-ci et le fait beaucoup rire… Impressionnant. Il nous explique que, Danois, il a bien été obligé d’apprendre des langues étrangères… La nuit de bus n’est pas des plus agréables, mais on dort tout de même un peu, révéillés de place en place par les crevaisons, les croisements délicats, les passages de lignes électriques trop basses, puis finalement, à 9 h du matin, les yeux un peu embrumés, on atterrit enfin à Prapat. Samedi 10 avril, île de Samosir, Tuk-Tuk Pendang, losmen Murni, Martine. C’est 100 rp par personne, pension complète. (Soit 25 cts en $ !) Le voyage en bus de Bukkittingi à Prapat, coupé d’arrêts longs et pittoresques, n’a pas été aussi fatigant que nous le redoutions. Tout au long, les constructions de bois sculpté et souvent peint rappellent celles de Sulawesi. Après le petit déjeuner, nous nous renseignons illico sur le moyen de rejoindre l’île de Samosir dont on nous a beaucoup parlé en termes très élogieux. Difficile d’avoir des renseignements précis et fiables ; il y a de nombreux autochtones munis de bateaux qui proposent de nous transporter, mais en définitive leurs prix sont bien plus élevés que ceux du transport régulier. {A l’époque, nous étions en plein dans le rapport « qualité prix » touristque… Au fond, les pêcheurs du coin avaient probablement plus besoin de cet apport que la compagnie de bateaux…} On finit par trouver une barque qui part à 10 h pour le marché… En fait, après avoir attendu vendeurs et chalands, elle largue ses amarres vers 13 h 30 ! Petit marché bien pittoresque. On parvient aux abords de l’île vers 15 h, et on pose le pied sur la presqu’île de Tuk-Tuk dont on nous a parlé avec moult louanges. Le losmen Nelson nous paraît un peu isolé… On s’arrête au suivant 200 m plus loin, car la pluie commence à tomber. C’est assez bien et très idyllique, calme, les pieds dans l’eau du lac. {En fait de « losmen », il s’agit des maisons des pêcheurs du coin, où ceux-ci, avec le passage de plus en plus fréquent de touristes, ont aménagé une ou deux chambres de bois avec un châlit rudimentaire, et installé sur la terrase une table pour accueillir les locataires. C’est très rudimentaire (pas d’électricité ni d’eau courante, pas de « kamar mandi »). Impressionnant, de voir sur les photos d’aujourd’hui ce que le coin est devenu, et le modernisme élégant des actuels « Inns »}. Mais c’est très propre, et puis le lac très accueillant permet de faire sa toilette… Nous mangeons fort correctement tandis que la pluie redouble de violence. Puis tout se calme, le paysage s’éclaircit, et nous décidons de pousser une première reconnaissance dans notre nouveau domaine. On rencontre des français aperçus sur le bateau, mais finalement ils ne nous plaisent guère, et on continue notre balade jusqu’à la nuit… ../..
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