cale bien vite. Je crains le pire. Elle accepte de rouler, mais à condition qu’on éteigne les lumières ; alors nous roulons de front, et c’est alors, bien sûr, qu’il se met à saucer d’importance ! A 35 à l’heure, il nous faut une heure pour rallier Kuta sur une route déserte, mis à part, bizarrement, le marché de l’entrée de Denpasar qui bat son plein. Il est 3 h. Lundi 15 mars, Kuta, Gérard Avant dernier jour de moto : il faudrait en profiter ! Mais crevés de la nuit blanche, on se réveille tard, avec une forte envie de ne rien tondre. Virée sur la plage avec Peter et Bill, les surfers australiens. Baignade, puis je tente le surf, sur la planche de Peter. D’abord sans succès. Puis je parviens à démarrer sur le ventre. Peter me confie : apprends d’abord sur le ventre, si tu y arrives, tu pourras essayer à genoux ! Joli programme… Repas et longues discussion tandis qu’il pleut sur la terrasse de Puspa. Je tente une sieste qui me remet d’applomb. Avec Philippe et Jocelyne, on fonce à Denpasar assister au Kecak puis au Legong. Le premier est extraordinaire : la conviction avec laquelle des dizaines de bras se tendent vers les danseurs, dans le « Kecak » impressionnant de l’armée des singes ; c’est proprement envoûtant. La seule musique, le seul rythme, sont donnés par les chants et les cris. Le Legong est lui aussi merveilleux, mais cette fois de grâce. Puis c’est la danse Duduk, admirablement interprêtée par un jeune homme d’allure équivoque aux roulements d’yeux et aux mimiques démoniaques ; enfin la danse de l’abeille et du bourdon, exécutée par deux jeunes filles dont on ne sait quelle est la plus belle, nous transporte particulièrement. Mardi 16 mars, Kuta, Gérard Dernier jour de moto. Martine a décidé d’en profiter à fond. Nous faisons donc le circuit du temple de Tampaksiring, situé de l’autre côté sur la côte nord. Au programme le « Rocky temple ». Au bas d’un très long escalier de pierre, au fond d’une gorge dont les flancs sont entaillés de rizières, des niches creusées dans la roche sont décorées comme le sont les temples. Nous avons beaucoup de peine à dénicher Tampaksiring, remarquable surtout par ses bois sculptés et peints de ses autels couverts d’offrandes. Les piscines sacrées, dont l’une est alimentée de résurgences, font un bouillonnement de sable. On déjeune de deux œufs frits à l’huile de palme, sucrés… La route du retour est semée de surprises : le temple « au tambour de bronze » de Pedjeng, dont la porte est gardée par deux zélèphes, celui de Pura Kelo Eden, pratiquement pas visité, abandonné et touchant avec ses statues couvertes de mousse ; il abrite la Grande Statue : Bima affrontant les buffles. A Pedjeng aussi, le temple Pura Puseh Ing Gajat, désert lui aussi, avec son grand récipient de pierre étonnamment sculpté, au col plus étroit que le corps. Puis à Kutri, au sommet d’une colline couverte d’une forêt de banyans impressionnants comme des nœuds de serpents, la statuette de la
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