reine Mahendratta, avec sa demi-douzaine de bras armés de symboles improbables. Quelques gouttes de flotte rituelle, et on s’abrite sous un grand banyan en compagnie d’un gamin. On croise quelques processions avec ces beaux oriflammes, gamelan en tête et offrandes sur les têtes des femmes. Plus loin, des types bichonnent fièrement leurs coqs de combat. Martine conduit longtemps avec un certain brio. Le soir, chiche kebab. Mercredi 17 mars, Kuta, Martine. Jocelyne et moi avons fini par attrapper un gros rhume au cours de nos longues randonnées sous la pluie… Eh oui ! Même sous l’équateur ! Tarif : une journée au lit. Bien que « docteur guigui » lui-même, Philippe fait venir un médecin car il craint des complications. Jeudi 18 mars, Kuta, Martine. Matinée à Denpasar : il faut se faire vacciner contre le choléra pour la suite du voyage. Ici, ça se fait au dispensaire, et on passe à la chaîne : un infirmier brandit une énorme seringue et pique en série, en changeant d’aiguille une fois par jour ! {Il est vrai que le Sida n’a pas encore été inventé, mais ça ne nous rassure guère tout de même.} Pendant que nous y sommes, nous réservons des places dans le bus pour Surabaya (Java) dimanche, et des places sur le bateau de Djakarta à Padang : tout est en place pour la suite… Soirée danses (je n’aurai jamais vu autant de chorégraphie de ma vie !) : Barong et Kriss. Les décors de théâtre sont superbes, rappelant les sculptures des temples, mais les acteurs ne sont guère convaincants ; deviendrions nous difficiles ? Jocelyne et Philippe nous ont quitté au début de l’après midi pour sauter dans leur avion pour Djakarta : sacré vide ! Mercredi 19 mars, Kuta, Martine. On loue des vélos pour aller à Denpasar ; pendant qu’on y est, il faut faire les formalités de prolongation des visas, on a bien l’intention de rester plus du mois alloué ! Connaissant la réputation tatillonne des autorités, nous nous habillons « bien ». Du moins le croyons nous. Parvenus à destination tous mouillés de chaud après 10 km d’efforts, nous nous voyons refuser l’entrée : chaussures indécentes : En effet, nous sommes chaissés de tongs, c’est défendu. Bizarre, c’est ici la chaussure nationale. Mais pas pour le renouvellement de visas. Une allemande qui arbore des nus-pieds en cuir a plus de chance. Allez comprendre ? Nous apprenons par ailleurs que le « chef de bureau » s’appelle ici : « Gubernur kepala », c’est fièrement indiqué sur sa porte fermée… (nous en rions encore 30 ans plus tard). La mauvaise humeur ne résolvant aucune formalité, nous rentrons bredouilles et fulminants.
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