forêt omniprésente. A Tretes, on rentre dans un troquet boire un coup, puis de fil en aiguille, vu l’heure, on mange. Et on apprend que le petit temple indiqué dans le guide {lequel, je ne sais plus ?} doit être rallié en taxi. Taxi ? Ce con là nous redescend dans la vallée, car c’est là que se trouve le fameux temple… Nous bénissons le guide, on aurait aussi bien pu s’arrêter à Tretes. Visite du temple, quelques photos, puis avant de sauter dans un bus, on s’arrête dans un estanco où une mémé fort sympa nous prépare un très bon thé, tandis que Martine fait du charme à son petit fils et que les gosses du voisinage nous envoient des gestes amicaux par la fenêtre. Minibus fonceur, puis car pour rentrer à Surabaya. Repas au Bamboo Denn ; on n’aura pas vu grand-chose de Baya, puisqu’on part déjà demain vers Yogyakarta. Mercredi 24 mars, Yogyakarta, Gérard. Lever vers 8 h, petit dèje en 1 h comme d’hab, puis je fonce en becak à la « Gubong station » prendre les billets de train pour Yogyakarta. On fait les sacs, et à 9 h 45 nous voilà sur le quai bondé… Ça traîne un peu, et à 10 h 30 le train arrive. {Sous ces climats et en ces temps, la seule chose qu’on sache, c’est qu’un train dessert un itinéraire. L’heure n’est qu’une vague indication…}. Surprise agréable, le train n’est pas trop pourri, et nos sièges de paille, numérotés, sont d’un confort potable. C’est un voyage de 6 h, dans un paysage très beau, très coloré et serein, vastes étendues plates de rizières, nombreuses scènes campagnardes que j’aimerais bien photographier (Ah ! la Honda…). Les gares sont toujours marrantes, animées de dizaines de vendeurs de tout et de rien, qui passent sous les fenêtres mais ne montent pas dans le train : c’est la chasse gardée du wagon restaurant dont les serveurs passent et repassent dans la coursive, profitant lâchement de la chaleur moite pour vendre du thé glacé. On se restaure d’ailleurs, très correctement et pas cher. {Ah ! la nourriture de TGV !} Le long de la voie, des gosses courent parfois après le train, en criant on ne sait quoi, et des gens leur jettent on ne sait quoi : argent ? Bananes ? Le stewart tombe amoureux de l’australien qui voyage dans notre wagon, le pelote, tire les poils blonds de sa poitrine qui le remplissent d’admiration. L’australien ne se formalise pas, et le rembarre fort correctement tout en riant. On se marre un bon moment, puis l’australien lassé entamme un flirt mimé avec une jolie javanaise à l’autre bout du wagon. Contre toute attente, le train roule vite, s’arrête peu, et à 16 h 30 on est à Yogyakarta. Surprise, cette grande ville semble plutôt un village par son apparence, n’était le nombre impressionnant de becaks. On se réfugie bien vite au « Kota », fort correct hôtel. A l’ « Asia Africa », où l’on passe la soirée, se trouve toute la faune des voyageurs qui se poursuivent d’étape en étape, un microcosme, en somme… On y retrouve Mark Frohardt, Lloyd le gars du Bromo, qui semble prendre goût à faire chambre commune avec l’américaine qu’il a rencontrée et réchauffée à Ngadisari. Steve aussi doit encore être à Yogya. Nous mangeons avec Mark à l’inévitable « Ramayana », qui s’avère très bien.
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