Master, et je traduis à Martine. Il nous raconte les difficultés qu’il rencontre dans les ports ; fonction des pays où il passe… C’est l’Afrique du Nord qui lui pose le plus de problèmes. {Les anglo-saxons redoutent particulièrement cette région, une des seules du monde où leur langage « universel » est encore supplanté par le Français !} Parfois, pas d’installations portuaires, et ce sont les hommes d’équipage qui manoeuvrent les grues de pont. Mais ils ont montré leur dextérité. Ce sera sans doute le cas à Malili, où Letitia emporte son chargement. Dimanche 15 février, à bord de Letitia, Gérard Nous sommes maintenant à peu près à la moitié de la traversée, sur la route des clippers du thé qui a immortalisé « Cutty Sark » et tant d’autres au XIX° siècle. Le navigateur me donne des renseignements sur Christmas Island (ci-joints). Nous y passerons mardi dans la journée. Je n’en reviens pas que ce tas de sable de 300 km2 et de 3 m d’altitude isolé de tout soit habité ! Lundi 16 février, à bord de Letitia, Gérard Pour cause de séance de cinéma, nous manquons le « rayon vert », que nous avons pourtant traqué impitoyablement depuis le premier jour ! Manque de chance. Nous n’y croyions plus… Mardi 17, à bord de Letitia, Gérard Aujourd’hui, Grand Jour : le passage à proximité de Christmas Island. (Eh oui : on a les repères qu’on peut, lors d’une longue traversée comme celle-ci !).D’après les calculs du bord, ce devrait être vers 8 h. Pour plus de sûreté, je mets le réveil à 6 h 30. Nous dormons par terre depuis plusieurs jours, car le roulis rend les couchettes intenables (elles sont étonnamment parallèles à l’axe du navire). La tenue de mer est loin de la stabilité immuable de Pushkin ! Martine, levée la première, file à la passerelle voir où en sont les choses. Comme d’habitude, pas de certitudes : la verra, la verra pas ? Ils ne savent pas à quelle distance exacte on passera, ni la visibilité. (Une erreur de cap minime, sur cette distance…) Mais on s’obstine : ça fait plusieurs jours qu’on attend ! Lorsque je monte à mon tour, il est question de 8-9 h. On déjeune, je me douche, quand Martine vient me chercher sur le registre : « Terre ! Terre ! ». Pas bien spectaculaire : aux jumelles de bord, on aperçoit quelques cocotiers… Mais la mer soudain se peuple d’oiseaux innombrables, qui suivent le navire. Oiseaux de rivage cette fois : goélands, frégates. On scrute à se crever les yeux, on interroge le radar. Nous sommes à moins de 5 Miles nautiques, ce qui nous permet de distinguer les arbres, les brisants de la côte, et même quelques maisons. Mais pas de belles filles de mers du sud. Grosse émotion ! (Il faut avoir vécu ces longues journées d’Océan pour sentir aussi puissamment cette émotion de la terre en vue… En contrepoint, on peut imaginer celle des habitants apercevant la fumée de Letitia…) Mais bien vite l’île disparaît sur l’arrière, et
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